En 2020, la résidence la Verrerie travaillera sur la paresse. Les résident∙es s’attèleront à étudier, discuter, penser la propension à ne rien faire, la fainéantise, la flemmardise, la lenteur, l’ennui, la langueur, l’oisiveté, le repos, le moindre effort et le goût du farniente. Dans le monde contemporain capitaliste qui pousse à être proactif, efficace et rentable, il s’agira de se pencher sur le refus d’entreprendre, de posséder et de s’occuper.
Gustave Courbet, 1844, Le Rêve (The Hammock), huile sur toile, 70×97cm, Museum Oskar Reinhart, Suisse
La 3e édition de la résidence se déroule hors les murs. Compte tenu des conditions sanitaires et législatives dues à l’épidémie de Covid 19, les artistes ne résideront pas dans les bâtiments de la Verrerie. L’équipe restera présente par roulements dans les locaux, pour permettre la diffusion des œuvres et les échanges avec les publics sur le territoire.
En plus d’échanges régulier entre les artistes et l’équipe, des tables rondes en ligne organisées par des spécialistes travaillant sur la thématique de la paresse seront organisées pour faire émerger de nouvelles pistes de recherche et susciter la création artistique. Ces personnes pourront être des universitaires, des professionnels de la santé, des artistes, etc. Ces e-rencontres seront également retransmises à la radio.
Les recherches et créations des résident∙es sur la paresse seront regroupées au sein d’un livre d’artistes qui sera publié en décembre 2020. Ce livre sera conçu et mis en page par Julie Héneault en collaboration avec l’ensemble des résident∙es.
JURY 2020
Julie Crenn est critique d’art et commissaire d’exposition associée au centre d’art contemporain de Bourges, le Transpalette.
Margot Delalande est chargée d’exposition hors les murs du 49 nord 6 est – Frac Lorraine et fondatrice de la résidence la Verrerie.
Cécile Loyer est chorégraphe et danseuse et dirige La Pratique, à Vatan.
RÉSIDENT∙ES 2020
Charles Dubois, en collaboration avec Simon Puiroux, 500 balls / 500 bells, cloche en bronze du XVIIIe siècle, balles de golf, haut-parleur, corde de chanvre, cymbales, 2016
Charles Dubois est né en 1993, il vit et travaille à Angers. Sa pratique artistique est principalement sonore et l’essentiel de son travail prend la forme d’événements, de concerts et de collaborations. Avec notamment la percussion, il explore les espaces entre les sons acoustiques, organiques et les motifs électroniques répétitifs en convoquant toutes sortes d’objets, de résonances et de textures sur sa batterie. Diplômé d’un master en art contemporain de l’École supérieure d’art et de design d’Angers en 2016, il est percussionniste en solo ou au sein d’autres groupes. Il est co-fondateur de l’organisation et espace d’art contemporain Octo-Verso (Angers).
Paul Heintz, Foyer, Film, 18 min, 2018
Paul Heintz est né en 1989 à Saint-Avold, il vit et travaille à Paris. Tourné vers l’objet, le son, la vidéo et l’installation, son travail questionne les sujets de société. Pendant la résidence, il propose de réfléchir à la place des nouvelles technologies et leur influence sur le lien social, en se concentrant notamment sur l’application Periscope. Au delà de la retranscription de cultes ou de manifestations collectives, ce sont les mises en scène de l’ennui et du temps libre (ou temps vide) qui sont à voir et donnent à réfléchir via cette plateforme. Son travail a été présenté lors d’événements d’art contemporain et festivals de films tels que FID Marseille, IFFR Rotterdam, Paris Nuit Blanche, Circulation(s). Il est le lauréat du prix Révélation Emerige 2019.
Claire Peressotti, revue Motel, chambres de lectures, formats divers, 2019
Claire Peressotti est née en 1994 à Lunéville, elle vit et travaille à Lyon. Spécialisée dans le design graphique et l’écriture, elle a créé la revue Motel en 2019. Intéressée par la poésie et le théâtre, elle souhaite profiter de la communauté pour mettre en place une écriture collective. Claire a obtenu un DNAT à l’École Supérieure d’Art et Design (ESAD) de Valence ainsi qu’un DNSEP à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ENSBA) de Lyon. En 2019, elle a bénéficié d’une résidence à la Casa de Velázquez (Madrid).
Nolwenn Salaün, A Listening Group, performance. De Appel Arts Center, Amsterdam, 2016
Nolwenn Salaün est née en 1991 à Brest, elle vit et travaille à Amsterdam. À travers l’écriture, le son, la photographie et la performance, elle explore les influences inhérentes aux êtres et au lieux qu’ils habitent et qui les habitent. Pour , elle propose notamment d’inviter les publics et participant∙es à prendre une pose – affalée, accoudée, molle – qui offre un nouveau regard sur ce qui nous entoure. Nolwenn a suivi une formation à l’ENSAAMA Duperré, puis le programme de master Critical Studies au Sandberg Instituut d’Amsterdam. Elle a notamment exposé ou performé à Rozenstraat – a rose is a rose is rose (Amsterdam), Garage Rotterdam (Rotterdam) ou encore à de Appel Arts Center (Amsterdam).
Benoît Vidal, Le soleil apparaît juste alors que j’entame ma course, impression sur papier photographique brillant et projection, 400x300 cm, 2019
Benoît Vidal est né en 1990, il vit et travaille à Clermont-Ferrand. Ses recherches sont tournées vers le paysage et la ruralité. Il a notamment travaillé sur les figures du berger et de l’ermite par le biais de vidéos, d’installations et de performances. Il a suivi une formation à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole. Durant son cursus, il bénéficie d’une résidence à Triangle, New York et d’une résidence à la Fonderie Sculpture Scottish Workshop, en Écosse. Diplômé en 2015, Il occupe ensuite un espace à l’ADERA aux Ateliers du Grand large à Décines Lyon, jusqu’en 2017. Son travail a été exposé depuis à home alonE, après l’expérience d’un mois d’isolement dans une Jasserie.