Pour l’édition 2019, la Verrerie s’intéresse à la magie et à toutes celles et ceux qui possèdent «l’art de l’astrologie, de l’astronomie, de la philosophie, des belles-lettres, celui du magisme, des mystères et des sacrifices». C’est bien sûr le cadre de la résidence, lieu isolé et caché (occultus en latin) au milieu des bois, qui conduit à s’intéresser à ce sujet et à ce qui touche aux secrets de la nature. Mais c’est également le constat d’un regain d’intérêt actuel, à l’heure de la robotisation, pour la cartomancie, l’astrologie, le magnétisme, l’hypnotisme, le soin par les plantes, les sorcières. Cette année, il sera donc question de prêter attention ce qui est non visible, au surnaturel et aux forces mystérieuses, à l’influence des astres, la force des sons, l’action des symboles, aux génies des lieux, aux esprits de la forêt...
* Définition du mage dans La chimie au Moyen Âge, Steinheil, 1893
Kazuki Fujita dans FoFo de Ana Rita Teodoro, CND de Pantin, 2019 (Crédit photo Marc Domage)
Jean Lesca et Kazuki Fujita forment un duo de danseurs et chorégraphes. Jean Lesca mène des recherches sur le processus d'incorporation de l'animal, à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles au sein du master Arts visuels et Chorégraphie. Il a étudié la danse classique au conservatoire du Mans avant d'intégrer une formation au métier d'interprète au CNDC d'Angers (Centre National de Danse Contemporaine).
Kazuki Fujita débute en 2011 en tant que danseur à Tokyo. Après avoir travaillé dans une création de Jérôme Bel, il poursuit sa formation en France. En 2015, il se forme au CRR de Paris (Conservatoire à Rayonnement Régional), puis il intègre l’école supérieure du CNDC d'Angers (Centre National de Danse Contemporaine). Il présente ses performances dans le cadre de la Nuit Blanche à Paris en 2017, et lors de la Nuit des musées à Paris en 2018. Il travaille continuellement avec le chorégraphe Kidows Kim comme interprète ou collaborateur. Il participe aujourd’hui à la nouvelle création de Ana Rita Teodoro, artiste associée du CND de Pantin (Centre National de la Danse).
Aurélien Potier, ruban sur singe, huile sur toile 24 x 32 cm, 2018
Aurélien Potier est un artiste dont la recherche se tourne principalement vers la peinture figurative et les notions de résistance. Son travail a notamment été montré à l’espace Ness (Paris, France), de Oude Kerket SSBA Salon (Amsterdam, Pays-bas), Cooper Union (New York, USA) et lors de l’exposition "Curriculum Vitae" à SUB (Istanbul, Turquie). Il a étudié à la Gerrit Rietveld Academie à Amsterdam et à la Cooper Union School of Art à New York.
résident∙es 2019
Maud Gourdon, Protocole for Unexpected Dancer, sept chansons pop et sept prévisions météo, 2017
Maud Gourdon est une artiste plasticienne basée à Bruxelles qui travaille principalement avec l’écriture, le dessin et la sculpture. Ses installations partent d’histoires et d’objets intimes qu’elle détourne à l’aide de jeux de mots, de son, de lignes et de formes. Cette recherche d’analogie et de connexion lui permet de construire des fictions du temps présent.
Camille Lamy, Autel de désenvoutement de la téléphonie mobile, Exposition du Cabinet de curiosités économiques, L’Assaut de la Menuiserie, Saint-Étienne, Novembre 2017 (Crédit photo Cyrille Cauvet)
Camille Lamy est chercheuse en design, diplômée d’un DSRD (Diplôme Supérieur de Recherche en Design) à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne. Sa recherche porte sur les différentes formes et outils de rassemblement, d’occupation et de revendication dans l’espace public et sur le web, à travers le statut du designer-citoyen et du citoyen-designer. Elle situe sa pratique au croisement du design d’espace, de la performance et des nouveaux médias.
Marion Molle est une plasticienne et musicienne originaire de l’Ardèche et basée à Marseille. Elle se produit en concert avec son projet musical solo Manoir Molle et collabore également avec Ronan Riou sur des projets musicaux et audiovisuels, notamment dans le groupe Jean Marie Mercimek. Avec Charles Bénéat, elle a créé les Éditions du chevet, une structure de production et de diffusion de pièces sonores, de livres et de films. Elle co-organise depuis 2016 l’évènement Accons’amuse bien, un festival hybride de musiques, films et performances à Accons (Ardèche). En parallèle de ces recherches collaboratives, sa pratique est tournée vers le dessin et la fabrication artisanale: vêtements, objets en bois, céramiques.